COMPTE RENDU DE LA 1ERE RENCONTRE NATIONALE DE L'AIDE ET DU MAINTIEN A DOMICILE DES 10 ET 11 OCTOBRE 2012

Ces deux journées ont remporté un succès, plus de 100 aides à domicile étaient réunies, alors que seulement 2 personnes par syndicat pouvaient s’y inscrire. Les Unions Départementales y étaient également invitées la 1ère demi-journée, malheureusement, très peu ont répondu à l’invitation. Jean pierre Bourmont et Frédéric Grandsart représentaient notre Union Départementale et je les remercie d’y avoir participé. Les unions départementales y étaient invitées afin de les encourager à créer des syndicats départementaux de l’aide à domicile, comme nous l’avons créé dans le Pas-de-Calais. Le but est de créer les syndicats départementaux, relayer dans les UL, pour ne plus syndiquer les aides à domicile dans les isolés, elles le sont déjà assez sur le terrain, et afin qu’elles ne soient plus répertoriées dans n’importe quelle fédération, que les salariés obtiennent d’un référent de la profession les renseignements corrects de la branche de l’aide à domicile. Si ces salariées restent dans les isolées, n’obtiennent pas les informations qui concernent la branche, au fur et à mesure du temps, elles s’en vont voir dans les autres syndicats. C’est pour cette raison qu’il est indispensable que les UD et les UL jouent le jeu et quand le syndicat départemental est créé, que les UL redirigent directement les salariées qui les contactent vers le syndicat départemental.

Résumé de l’introduction de la responsable fédérale : Marie-line Cavaille :

-          La nécessité de ces rencontres est motivée par l’actualité brulante du secteur et tout récemment l’application de la convention collective de branche. Cette convention signée par les employeurs et deux syndicats minoritaires (l’UNSA et la CFDT) pour ne pas les nommer, est passée en force le 29 décembre 2011 avec l’aval du ministre du travail de l’époque Xavier Bertrand, afin de faire un cadeau royal aux employeurs pour les fêtes, mais qui a mis à mal le peu d’avantages que pouvaient avoir les salariées de la branche.

Toutes ces mesures ont précarisé un peu plus si cela était encore possible les salariées du secteur et dégradé considérablement leurs conditions de travail et de vie.

La CGT en juin 2010 s’est opposée à la signature de la CCB et courant 2011 a, à trois reprises, argumenté son opposition à l’extension du texte. Si la CGT était pour une harmonisation des 3 textes couvrant le secteur, nous ne souhaitions pas signer ce texte qui n’est rien d’autre qu’un recopiage du code du travail.

Dès son application, la mobilisation spontanée sur tout le territoire a été forte : pétitions, manifestations, grèves, etc… Certains départements ont regagné des droits.

-          La mise en place du plan Borloo en 2004 a sacrifié le secteur de l’aide et du maintien à domicile sur l’autel des profits. La naissance des services à la personne a brouillé les pistes en entretenant une confusion entre les services de confort et le secteur de l’aide et du maintien à domicile. Pour la fédération des personnels des organismes sociaux, l’aide et le maintien à domicile doit relever de la protection sociale en différenciant bien «  ceux qui ne veulent pas faire » c’est bien du secteur marchand, de ceux « qui ne peuvent pas faire », qui relèvent bien de la protection sociale. Les employeurs longtemps sensibles aux sirènes du secteur marchand et à ces promesses de profits juteux étaient prêts à se saborder mais reconnaissent aujourd’hui la mission de service public et sa place au sein de la protection sociale. Les salariées de ce secteur sont bien des « travailleurs sociaux ».

-          La politique de décentralisation a entrainé un désengagement financier de l’état vis-à-vis des conseils généraux au travers de la PSD puis de l’APA, avec pour conséquence un asséchement des budgets dédiés à l’action sociale. La répercussion sur le terrain se voit dans les diminutions considérables des heures d’interventions allouées aux personnes bénéficiant de l’APA. Cette diminution ne permet plus d’accompagner dignement les personnes en perte d’autonomie.

-          Un rappel sur la naissance de la sécurité sociale créée par le conseil national de la résistance avec comme but : faire face aux aléas de la vie de la naissance à la mort.

-          Les choix gouvernementaux ont mis à mal nos professions, le volet préventif autour des familles en difficultés sociales est réduit dans des proportions dramatiques

A ce jour, la coordination et la convergence de la lutte deviennent une nécessité.

-          Point sur le CNSA : de 2005 à 2011 : 2,577 milliards d’euros d’excédent. Pour 2011, c’est 223 millions d’euros d’excédent. Le secteur de l’aide à domicile demandait une aide exceptionnelle de 100 millions. Seulement 50 millions leur ont été donnés sur 2 ans. 25 sur 2012 et 25 sur 2013, mais les associations demandant à bénéficier du plan de restructuration, ont pour obligation de ne plus avoir aucun déficit. Ce qu’il faut savoir, c’est que le CNSA a en 2010 donné aux conseils généraux des fonds de soutien exceptionnel d’un montant de 75 millions d’euros. A quoi ont-ils servi ? On se pose la question, peut-être à « fleurir les ronds-points » !

JOURNEE DU 11 OCTOBRE :

Présentation de la fédération par le secrétaire général des organismes sociaux : Denis Lalys

-          Travaux en carrefour :

-          1) Vie syndicale (importance des syndicats départementaux, renforcement et syndicalisation)

-          2) Axes revendicatifs (élaboration du cahier revendicatif)

-          3) Développement des luttes (régionales, départementales, nationales).

Après-midi :

Restitution des carrefours et compte rendu. Débat, et synthèse des travaux.

Conclusions : vu les problèmes rencontrés dans le secteur de l’aide à domicile, des commissions paritaires qui n’avancent pas, aucune revalorisation des salaires depuis 2009, les catégories A (non diplômés) qui doivent attendre la 12ème année d’ancienneté avant d’atteindre la valeur du SMIC. La valeur du point devrait atteindre les 6 euros (demande de la CGT et de 3 autres organisations syndicales) à savoir la CFDT était prête à signer pour une valeur du point à 4 euros. Actuellement il est à 5,302. Les frais kilométriques dont c’est aussi la 4ème année blanche, les aides à domicile ayant déjà de petits salaires avec du temps partiel imposé, ont perdu depuis 2009 20% de pouvoir d’achat. Les conditions de travail dégradantes, de plus en plus d’arrêts de travail ou d’accidents, épuisement, maladies professionnelles, etc…

La prochaine commission paritaire sur les salaires est prévue le 21 Décembre prochain. Il est donc décidé de mener une action de lutte dans tous les départements, avec grève et manifestations aux conseils généraux car ce sont les financeurs principaux. L’appel de l’interpro sera demandé, ainsi que les retraités afin de mener une action forte.

Je compte donc sur vous les camarades, afin de mener à bien cette journée du 21 Décembre, pour l’aide et le maintien à domicile.

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